Philosophie et politique

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Lundi (11/07/16)

Hegel, les Grecs et la question de la limite

Un extrait de "Minima Mercatalia" de Diego Fusaro

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Selon la conception hégélienne de la « belle éthicité », métabolisée par Marx, les Grecs auraient constitué une « unité innocente » – et par cela même limitée et imparfaite dans son innocence – sous le signe de la mesure et, dans chaque secteur, des rapports proportionnels, dans une parfaite harmonie avec la nature et ignorante de la scission. L’illimitation était reconnue comme un danger (horror infiniti), et, partant, constamment disciplinée à travers l’assomption du limité comme idéal régulateur de l’existence communautaire. De son côté, la modernité capitaliste constitue le moment de la scission, le déploiement de la « puissance monstrueuse du négatif » qui pulvérise cette existence communautaire, générant le « mauvais infini » du profit illimité. Selon les coordonnées théoriques de Spengler, si la culture grecque est apollinienne, la culture moderne est faustienne. Dans les Leçons sur l’esthétique, Hegel montre comment les traits fondamentaux de l’art grec classique se coagulent à l’intérieur d’un « reposer en soi », dont la sérénité olympique se satisfait pleinement de l’existence dans sa finitude. Chez les Grecs, précise Hegel, l’idéal dans sa forme la plus simple et la plus sublime est « l’être auprès de soi », ce qui est privé de mouvement, sans extériorité ni accident, puisque est interdite, en partant de là, la démesure qui prend élan dans le « mauvais infini. » « Cette éternité tranquille est l’aspect le plus élevé de l’idéal classique » et elle émerge de manière éblouissante si l’on considère que les punitions infligées par les dieux aux mortels se donnent toujours dans la forme de l’illimitation vécue comme un supplice : de l’infinie tentative de Tantale d’étancher sa soif et de rassasier sa faim au tourbillon ininterrompu dans le ciel de la roue enflammée d’Ixion, de Sisyphe avec son rocher à l’horrible supplice de Prométhée condamné éternellement à voir son foie dévoré par l’aigle. De telles punitions « sont le désir immodéré du devoir-être, le démesuré, le mauvais infini. Le juste sens divin a considéré ce « procéder toujours au-delà », ce désir immodéré, comme une damnation et n’y a pas vu en effet un but pour l’homme », comme cela arrive au contraire dans le monde moderne. Hegel relève en outre comment la même endyade de finitude et de limite, sur laquelle les Grecs ont modelé leur « belle vie éthique », a rendu possible un développement multilatéral et multidimensionnel de la nature humaine, défaite du lien de l’infini poursuivant un seul objectif. Ceci est le trait commun des deux figures antithétiques polaires d’Achille et d’Ulysse. À propos du premier, Hegel soutient que « dans un individu semblable, il y a toute la multi-latéralité de la nature humaine. L’élévation de cette figure se tient dans sa multi-latéralité. Autrement différents sont les autres caractères d’Homère, chacun est un  ensemble vivant et complet de qualités et de traits de caractères ». Et, de manière complémentaire, il relève à propos du second : « nous voyons comment Ulysse en personne s’est construit son lit ; les héros coupent la viande et la font rôtir. Ces occupations et ces ameublements ne sont pas des choses purement extérieures habituelles, mortes, mais l’homme au contraire est encore à son aise avec elles. Tout l’environnement apparaît comme quelque chose de préparé et utilisé par l’homme ». En développant ces intuitions hégéliennes, dans L’Idéologie Allemande, Marx, d’un côté soumet à la critique la modernité capitaliste pour l’« unidimensionnalité » aliénante dans laquelle l’individu est enserré, le contraignant à avoir un environnement d’activité déterminé et exclusif qui lui est imposé et auquel il ne peut se soustraire en vue de la génération illimitée du profit, d’un autre côté, il proposera une stratégie de « récupération » de la multidimensionnalité polyédrique qui avait fleuri en Grèce et qui finalement est rendue à l’échelle universelle grâce à la transition par l’immanente puissance du négatif, dans un monde où triomphera à un plus haut niveau la logique de la limite, « la mission de chaque homme est de se développer sous tous ses aspects, de développer toutes ses qualités »1.

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Dimanche (04/01/15)

Vérité et parole

Un commentaire de Pareyson

« La vérité réside dans la parole sans s’y identifier » (Luigi Pareyson, Verità e interpretazione)

Que la vérité réside dans la parole cela semble presque un truisme. La vérité doit être dite pour être vérité et nous ne pouvons penser la vérité sans penser dans les mots. C’est ce que nous verrons dans une première partie. Mais la thèse énoncée par Pareyson implique aussi que la vérité ne saurait s’identifier à la parole. C’est qui est plus difficile à comprendre. Ce sera l’objet de notre deuxième partie. Enfin si tout discours est intepretatio (Boèce), nous verrons si vérité et multiplicité des interprétations sont compatibles.

La vérité réside dans la parole. Commençons par le plus simple : pour le croyant la vérité réside dans la parole de Dieu. Le porteur de la vérité est le porteur de ce qui être révéré et sa bouche est ce par quoi l’oracle se manifeste. C’est le Pythie de Delphes qui dit la vérité concernant Œdipe. Les prophètes sont les porte-parole de Dieu : interprètes de la parole divine, ils sont étymologiquement ceux qui disent avant. L’Évangile de Jean commence par la parole : Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος. – « Au commencement était la Parole (logos), et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Ainsi, la vérité apparaît d’abord dans et par la parole divine et ses interprètes humains.

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Lundi (01/09/14)

Vérité et philosophie (II)

Un essai d'A. Volpe et P. Zygulski

Voici la deuxième partie de la traduction de l'essai d'A.Volpe et P.Zygulski dans le livre hommage à Costanzo Preve: Invito allo straniamento. Costanzo Preve filosofo (Petit Plaisance, 2014). Cette article est également disponible sur le site academia.edu.

2. L’équivoque principale sur le concept de vérité philosophique. Vérité et idéologie

Après avoir clarifié les raisons pour lesquelles, selon Preve, la vérité philosophique ne doit pas être entendue dans les canons traditionnels de reflet, révélation, cohérence et utilité, il est encore nécessaire, cependant, de montrer si et sur quel mode il est possible de séparer philosophie et idéologie, termes étroitement liés et pour cette raison souvent confondus.

Opérant une synthèse entre la conception négative qu’en donne Karl Marx et celle substantiellement positive de Lénine, Preve définit l’idéologie comme « représentation systématique de la réalité dont la fonction est de légitimer rationnellement les intérêts de groupes particuliers et non universalistes à l’intérieur d’une société divisées en classes opposées » [LU, 42]. Cette fonction de légitimation met en cause cette fausse conscience qui se transmute en nécessaire « quand ce mensonge social, même s’il est diffusé de bonne foi, est nécessaire pour garantir la cohésion d’une  » : c’est ainsi sur nous nous trouvons « face à l’utilité de groupe dans une société divisée en classes » [LU, 42].

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Jeudi (28/08/14)

Vérité et philosophie (I)

Un essai d'A. Volpe et P. Zygulski

Traduction d'un essai d'Alessandro Volpe et Piotr Zygulski, paru dans l’ouvrage collectif d’hommage à Costanzo Preve Invito allo Straniamento, a cura di Alessandro Monchietto e Giacomo Pezzano, editrice Petite Plaisance, 2014 → plus

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Dimanche (06/04/14)

Luigi Pareyson / Verità e interpretazione / Introduzione

8. Servitú nel pensiero tecnico e libertà nel pensiero rivelativo.

Si dirà che in tal modo va perduta la problematicità della natura umana, perché la realtà d'un possesso sicuro e garantito eliminerebbe la precarietà della situazione dell'uomo e il carattere tentativo della sua ricerca. Ma l'ontologicità del pensiero e l'inoggettivabilità della verità son ben lontane dall'offrire un possesso cosi pacifico e incontrastato, perché piuttosto sollecitano e chiamano in causa la libertà, e la impegnano in una peripezia che, mentre esige il coraggio d'una formulazione personale della verità, conosce il premio della scoperta solo nella misura in cui non ignora il rischio del fallimento, si che l'uomo è messo di fronte alle proprie responsabilità, e dev'essere pronto a pagare di persona, perché la sua non è tanto una scoperta quanto una testimonianza. Anzi, rischio coraggio responsabilità son concetti che solo al cospetto della verità hanno un significato, e acuiscono la problematicità dell'uomo, portandola al punto massimo della tensione, e sottraendola alla fredda e impersonale vicenda con cui il pensiero tecnico prova e corregge sé stesso. → plus

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Luigi Pareyson : Verità e interpretazione – introduzione

6. Non il misticismo dell'ineffabile, ma l'ontologia dell'inesauribile.

Ma per quanto suggestivi e a loro modo significativi, questi termini di teologia negativa sono più adatti all'esperienza religiosa che al discorso filosofico, nel quale non si possono trasferire senza rischio di radicali malintesi. Anzitutto il fatto che la verità è inseparabile dalla singola interpretazione senza mai tuttavia identificarsi con essa non autorizza né ad affermare che la verità non si manifesta mai come sé ma solo come altro, né a sostenere che la parola sia sede inadeguata della verità. Da un lato, se è vero che non si può rivelare la verità se non già interpretandola determinandola, è anche vero che questa interpretazione e formulazione è appunto una rivelazione della verità, e quindi non propriamente altro dalla verità, ma la verità stessa corne personalmente posseduta, e non per il fatto d'essere una rivelazione essa può apparirne come un'alterazione o addirittura un travestimento, perché ne è piuttosto un possesso, tanto più genuino quanto personale e molteplice. Dall'altro lato, se è vero che la parola non può mai essere un'enunciazione esauriente della verità, è anche vero ch'essa è la sede più adatta per accoglierla e conservarla come inesauribile, giacché la verità non tanto si sottrae ad essa per ritirarsi nel segreto, quanto piuttosto le si concede solo stimolandovi permettendole nuove rivelazioni: la verità non è inafferrabilità para, rispetto alla quale il nostro discorso resterebbe irrimediabilmente eterogeneo, e quindi sostanzialmente indifferente, e significante solo nella misura in cui si riducesse a cifra simbolo allusione, ma è piuttosto un'irradiazione di significati, che si fanno valere non con una svalutazione della parola, ma con una trasvalutazione di essa, conferendole un nuovo spessore e una profondità nuova, in cui l'esplicito perde la propria angustia, e sfugge alla tentazione di isolarsi in una presuntuosa sufficienza, e accetta di annunciare esso stesso la ricchezza dell'implicito che porta dentro di sé. → plus

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Vendredi (07/03/14)

Pareyson: Verità e interpretazione

Pensiero Espressivo E Pensiero Rivelativo - Introduzione 5

5. Inoggettivabilità della verità.

A questo punto si potrebbe essere indotti a ritenere che, come il pensiero storico non rivela il suo vero significato se non è sottoposto a un processo di demistificazione, cosi il pensiero rivelativo non appare nella sua vera natura se non si assoggetta a un trattamento di demitizzazione. E infatti il pensiero rivelativo sembra possedere i caratteri del mito: poiché la verità non si offre se non all’interno d’una prospettiva e non è colta se non come inesauribile, il discorso che la riguarda ha la duplice caratteristica d’esser sempre molteplice e mai tutto esplicito: sempre molteplice, cioè personale ed espressivo, e mai tutto esplicito, cioè indiretto e significativo; e non son questi, appunto, i caratteri del mito, in cui la vis veri trova nell’espressione della persona l’ambiente piú propizio per annunciarsi, e il discorso parla indirettamente del suo assunto, svelandolo per lampi piuttosto che esaurendolo in maniera oggettiva?

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Pareyson: Verità e interpretazione

Pensiero Espressivo E Pensiero Rivelativo - Introduzione 4

4. Discorso criptico e discorso semantico: demistificazione e interpretazione.

Se ora esaminiamo più da vicino le caratteristiche dei due tipi di pensiero che (lasciando deliberatamente da parte la scienza, che costituisce problema a sé) ho sommariamente delineato — da un lato il pensiero esperto della verità, ontologico e personale insieme, e quindi inseparabilmente rivelativo ed espressivo, e dall’altro il pensiero puramente storico, in cui l’assenza del carattere rivelativo finisce per compromettere anche l’espressione, e ridurla a un’indiretta razionalizzazione della situazione temporale, con vocazione strumentale e tecnica — la prima cosa che in essi ci colpisce è una specie di intervallo fra ciò ch’è detto e ciò che non è detto: in entrambi la parola evoca qualcosa di non esplicito che contiene il vero significato del discorso. Ma ben diversa nei due casi è la portata e la funzione del non esplicito.

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Pareyson: Verità e interpretazione

Pensiero Espressivo E Pensiero Rivelativo - Introduzione 3

3. Caratteri del pensiero che disconosce il vincolo di persona e verità.

Ciò che caratterizza il pensiero rivelativo è dunque la completa armonia che vi regna fra il dire, il rivelare e l’esprimere: il dire al tempo stesso e inseparabilmente rivelare ed esprimere. Che la parola sia rivelativa è segno della validità pienamente speculativa d’un pensiero non dimentico dell’essere, e che la parola sia espressiva è segno della concretezza storica d’un pensiero non dimentico del tempo. Ora nel pensiero rivelativo la parola rivela la verità nell’atto che esprime la persona e il suo tempo, e viceversa. Il aspetto espressivo e storico non solo non va a scapito dell’aspetto rivelativo e teorico, ma piuttosto lo sorregge e lo alimenta, perché stessa situazione è prospettata come apertura storica alla verità intemporale. D’altra parte l’aspetto rivelativo non può fare a meno di quello espressivo e storico, perché della verità non si dà manifestazione oggettiva, ma si tratta di coglierla sempre all’interno d’una prospettiva storica, cioè d’un’interpretazione personale.

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Pareyson: Verità e interpretazione

Pensiero Espressivo E Pensiero Rivelativo - Introduzione 1 & 2

1- Considerazione storicistica e discussione speculativa.

Uno dei luoghi comuni più diffusi nella cultura odierna è una concezione genericamente ma integralmente storicistica, per la quale ogni epoca ha la sua filosofia, e il significato d’un pensiero filosofico risiede nella sua aderenza al proprio tempo. Non si tratta dello storicismo classico, che, interpretando la storia come progressiva manifestazione della verità, e quindi le filosofie particolari come gradi di sviluppo della vérità totale, finiva per coferire un significato speculativo alla stessa corrispondenza d’una filosofia alla sua situazione storica. Si tratta invece d’uno storicismo integrale, che nega alla filosofia quel valore di verità cui essa sembra ambire1 per la stessa natura del suo pensiero, e non le riconosce altro valore che d’essere espressione del proprio tempo.

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Dimanche (08/12/13)

La statue de Giordano Bruno

Le 17 février 1600, sur la place du « Campo de’ fiori » à Rome, l’hérétique Giordano Bruno, enfermé depuis 1592, torturé, refusant de se repentir, était livré aux flammes par la « sainte inquisition ». Le « Campo de’ fiori » est situé à deux pas de la fameuse Piazza Navona où Romains et touristes se pressent de nos jours. Le 9 juin 1889, le dimanche de la Pentecôte, une foule de milliers de personnes (cinq mille selon la presse catholique, vingt-cinq mille selon les organisateurs !) assistait à l’inauguration du monument à Giordano Bruno. Édifié à l’initiative d’un comité de libre-penseur, de francs-maçons et de militants libéraux et laïques, soutenu par le président du conseil Francesco Crispi (1819-1901), ce monument est une statue en bronze, conçue par Ettore Ferrari, par ailleurs franc-maçon anticlérical et député libéral très radical, qui représente Bruno dans son habit de dominicain. Une inscription sur le socle de la statue : « A BRUNO - IL SECOLO DA LUI DIVINATO - QUI DOVE IL ROGO ARSE » (« à Bruno – Le siècle par lui deviné – là même où le bûcher l’a brûlé »). → plus

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Jeudi (21/11/13)

De la causa, principio et uno

En avril 1583, muni de lettres de recommandation du roi Henri III à l’intention de l’ambassadeur de France, Michel de Castelnau, Giordano Bruno gagne Londres où il séjournera le plus souvent à l’ambassade de France. N a vul voir dans ce nouveau voyage l’accomplissement d’une mission que le roi aurait donnée au Nolain. Mais c’estne hypothèse gratuite : plus vraisemblablement, Bruno quitte Paris en raison des tensions croissantes entre catholiques et protestants – c’est ainsi qu’il le justifie lui-même lors de son procès. Il est vrai que la présence à la Cour d’un homme qui avait rompu avec l’Église catholique, s’était converti au calvinisme, même si c’était pour un bref laps de temps, et continuait de professer des idées pour le moins peu orthodoxes, aurait pu embarrasser Henri III soumis à la pression de la « Ligue » qui regroupait les catholiques les plus intransigeants.  
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Mardi (09/04/13)

La distinzione di azione e pensiero - La storia come liberazione della storia

B. Croce: La Storia come pensiero e come azione, VII e VIII

VII - LA DISTINZIONE DI AZIONE E PENSIERO. → plus

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Le categorie della storia e le forme delle spirito

B. Croce: La Storia come pensiero e come azione, VI

La polemica contro la trascendenza, trascorrendo oltre il segno, ha portato a negare la distinzione delle categorie del giudiizio, considerate anch'esse una trascendenza, giacché, si è detto, le categorie fanno tutt'uno col giudizio, e cangiano e si arricchiscono col sempre nuovo giudizio: infiniti giudizi, infinite categorie.
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La conoscenza storica come tutta la conoscienza

B. Croce: La Storia come pensiero e come azione, V

Non basta dire che la storia è il giudizio storico, ma bisogna soggiungere che ogni giudizio è giudizio storico, o storia senz'altro. Se il giudizio è rapporto di soggetto e predi­cato, il soggetto, ossia il fatto, quale che esso sia, che si giu­dica, è sempre un fatto storico, un diveniente, un processo in corso, perché fatti immobili non si ritrovano né si concepi­scono nel mondo della realtà. È giudizio storico anche la più ovvia percezione giudicante (se non giudicasse, non sarebbe neppure percezione, ma cieca e muta sensazione): per esem­pio, che l'oggetto che mi vedo innanzi al piede è un sasso, e che esso non volera via da sé come un uccellino al rumore dei miei passi, onde converrà che io lo discosti col piede o col bastone; perché il sasso è veramente un processo in corso, che resiste alle forze di disgregazione o cede solo a poco a poco, e il mio giudizio si riferisce a un aspetto della sua storia.  → plus

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SIGNIFICATO STORICO DELLA NECESSITÀ

B. Croce: La Storia come pensiero e come azione, IV

Il giudizio, nel pensare un fatto, lo pensa quale esso è, e non già come sarebbe se non fosse quello che è: lo pensa, come si diceva nella vecchia terminologia logica, secondo il principio d’identità e contradizione, e perciè logicamente necessario. Questo e non altro è il significato della necessità storica, contro cui si nutrono sospetti e perfino si tentano ribellioni, immaginando che voglia negare la libertà umana, laddove non nega se non l'inconcludenza logica. A conferma, si osservi che l’affermazione di quella necessità è posta, ed è di volta in volta ripetituta, contro l'introduzione in istoria del vietato “se”; non già del “se”, particella grammaticale, il cui uso è perfettamente lecito, e neppure di quel “se” che si adopera  per desumere dal caso storico un avvertimento o ammonimento l'oltrepassa, di carattere generale e astratto, come quanto s diice che se, nel luglio del 1914, gli uomini di stato di Germania o degli altri popoli avessero dominato i loro nervi, la guerra non sarebbe scoppiata, il che serve talvoltaa dare coscienza della gravita di certi atti improvvisi e a eccitare il sensu della responsabilità; — ma, proprio, del “se” storico e logico, ossia antistorico e illogico. Questo “se” divide arbitrariamente l'unico corso storico in fatti necessarî e fatti accidentali (lo divide proprio cosi, perché, ove concepisse tutti fatti come accidentali, la compattezza storica rimanerebbe intatta, tanto valendo “tutti accidentali” quanto “tutti necessarî”; e si argomenta di qualificare nei suoi racconti un fatto come necessario e un altro come accidentale, e allontana mentalmente questo secondo per determinare come il primo si sarebbe svolto conforme alla natura sua, se quello non l'avesse turbato. Giocherello che usiamo fare dentro noi stessi, nei momenti di ozio o di pigrizia, fantasticando intorno all'anda­mento che avrebbe preso la nostra vita se non avessimo incon­trato una persona che abbiamo incontrata, o non avessimo commesso uno sbaglio che abbiamo commesso; nel che con molta disinvoltura trattiamo noi stessi come l’elemento co­stante e necessario, e non pensiamo a cangiare mentalmente anche questo noi stessi, che è quel che è in questo momento, con le sue esperienze, i suoi rimpianti e le sue fantasticherie, appunto per avere incontrato allora quella data persona e com­messo quello sbaglio: senonché, reintegrando la realtà del fatto, il giocherello s'interromperebbe senz'altro e svanirebbe. Contro la fallace credenza che sopr'esso sorge, fu foggiato il proverbio popolare che del senno di poi sono piene le fosse. Ma poiché il giocherello, in istoria, è del tutto fuori luogo, quando si affaccia colà, stanca presto e presto si surette. Ci voleva un filosofo, un assai astratto filosofo, per scrivere un libro intero (Renouvier, Uchronie) al fine di narrare «le déve­loppement de la civilisation européenne tel qui n'a pas été, tel qui aurait pu être», sul convincimento che la vittoria politica della religione cristiana nell'occidente fu un fatto contingente, e che sarebbe potuta non accadere, ove si fosse introdotta una piccola variazione, gravida di conseguenze, alla fine del regno di Marco Aurelio e nelle fortune di Commodo, Pertinace e Albino!
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Ecrit par dcollin à 19:27 dans Philosophie italienne Lu 3399 fois. Version imprimable

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