Philosophie et politique

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Vendredi (06/04/18)

L'homme est-il un loup pour l'homme?

Conférence à Philopop, Le Havre, 5 avril 2018 par Marie-Pierre Frondziak

De l’antiquité à l’époque moderne (17ème siècle), on ne pense l’homme qu’à partir de la société : celle-ci est naturelle à l’homme. En effet, chez les Anciens, notamment pour Aristote (4ème s. av. JC), l’homme est considéré comme animal politique, c’est-à-dire animal fait naturellement pour vivre en société, et doué de raison. Pour Cicéron (1er s. av. JC), dans la tradition stoïcienne, le monde forme un tout où chaque être vivant a sa place, l’être humain au même titre que les autres, et qui tend à l’harmonie universelle. Pourvus de la raison, la finalité des hommes est d’appliquer à la société humaine le même ordre rationnel que celui qui régit l’ordre du monde. On a ainsi affaire à un holisme dans lequel l’homme n’est pas pensé comme sujet face au monde mais comme être dans le monde, comme être du monde. Le monde constitue ainsi une harmonie à ne surtout pas mettre en question et donc l’idée de guerre de chacun contre chacun n’y a pas de sens, même si évidemment cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de conflits entre individus. La seule guerre possible est la guerre contre les autres cités, contre les autres pays. C’est d’ailleurs en ce sens que Plaute (-195), le 1er à utiliser cette formule, l’envisagera puisqu’il dit : « Quand on ne le connaît pas, l’homme est un loup pour l’homme. » Asinaria (comédie). Cette expression a été beaucoup reprise (Pline l’Ancien, Érasme, Montaigne, Schopenhauer et Freud pour les plus connus), mais nous nous attacherons ici au sens que lui donne Hobbes. Il est à noter que cette citation a souvent été utilisée de manière incomplète et à contresens. → plus

Ecrit par marie-pierre à 18:21 dans Mes invités Lu 16820 fois. Version imprimable

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Mardi (16/05/17)

Lecture de Freud

Actes du séminaire de l'Université populaire d'Évreux

«Lecture de Freud» par Marie-Pierre Frondziak. En vente auprès de l'Université populaire d'EVREUX. → plus

Ecrit par dcollin à 09:29 dans Mes invités Lu 3110 fois. Version imprimable

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Mercredi (08/03/17)

La vraie religion

Réactions au "Court traité de la servitude religieuse" de Denis Collin (2017)

A la relecture de Marx et de Freud, on doit effectivement s’interroger sur l’annonce qu’ils ont faite, tous les deux, de la fin de l’illusion religieuse. Qu’est-ce qui pourrait expliquer la force propre des religions ? Au-delà des analyses historiques et politiques, il faut voir comment les religions « manipulent le désir » (p. 25) autrement que le font les commerçants dont le métier est de capter le désir des clients. Quel est le désir du croyant ? → plus

Ecrit par jean-marie nicolle à 15:53 dans Mes invités Lu 3813 fois. Version imprimable

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Dimanche (18/09/16)

Misère de la philosophie contemporaine au regard du matérialisme

Recension

Ce livre est un pavé dans la mare. Yvon Quiniou soutient en effet que la philosophie contemporaine - du moins s’agissant de ses auteurs les plus vantés dans notre pays - est une imposture au regard de ce qui fut depuis les origines l’ambition de la philosophie : dire le vrai et le juste, pour nous rendre plus sages. Dans la première partie de l’ouvrage, où, au lieu de multiplier des critiques venues de nulle part, il abat ses cartes, il rappelle que tous les grands philosophes du passé ont eu cette ambition, d’où il résulte que leurs systèmes de pensée ne pouvaient être syncrétiques, la vérité étant une. Ils pouvaient certes emprunter à leurs prédécesseurs, mais se devaient de les dépasser. Et de fait l’on ne pourra, par exemple, penser après Kant comme avant lui. En deuxième lieu la philosophie cherche la vérité par les chemins de la raison, c’est-à-dire de l’argumentation et de l’explication, et non par ceux de l’intuition, toujours à surmonter, ni de l’interprétation, toujours subjective. Seulement voilà : cette philosophie s’est trouvée peu à peu supplantée, dans sa recherche de vérité, par le développement des sciences. Et c’est Marx qui a enregistré avec le plus d’éclat ce basculement : la philosophie n’avait fait qu’interpréter le monde, alors qu’il s’agit de le transformer, et, pour le transformer, il faut en avoir une connaissance scientifique. Dès lors la tâche de la philosophie n’est plus de réfléchir le monde, mais de réfléchir ce que la science dit du monde.

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Ecrit par andreani à 21:00 dans Mes invités Lu 4076 fois. Version imprimable

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Misère du réformisme

A propos de L’esprit de la révolution. Aufhebung, Marx, Hegel et l’abolition, de Patrick Theuret

Le livre de Patrick Theuret (édition Le temps des cerises, 2016) est une somme, unique en son genre, sur la thématique de la révolution à partir de l’un des sujets les plus controversés de la pensée marxiste, à savoir l’usage qu’elle fait du concept hégélien d’Aufhebung, usage qui a donné lieu à de multiples traductions en français (‘abolition’, ‘suppression‘, ‘abrogation’, ‘dépassement’, ‘sursomption’ etc.) et dans d’autres langues. Aucune de ces traductions du vocable allemand n’est innocente, car elle implique une interprétation du projet révolutionnaire de Marx. Pour y voir plus clair, Theuret se livre à une revue minutieuse des termes qui s’en rapprochent dans la langue commune, dans un long chapitre sémantique, qui fait ressortir une grande polysémie, et enchaîne sur une étude très fouillée des problèmes que pose toute traduction. Il poursuit par une recension des occurrences du terme abolition et de termes synonymes notamment dans Le Manifeste et dans les textes programmatiques auxquels Marx à mis la main, en les comparant d’une langue à l’autre. Tout cela est d’autant plus intéressant que Marx lui-même à écrit, ou surveillé des traductions de ses œuvres, dans plusieurs langues, qu’il maîtrisait fort bien. En outre Theuret connaît parfaitement Hegel, auquel il consacre de longues analyses, et tous les textes de Marx qui déclinent son rapport avec lui. → plus

Ecrit par andreani à 20:55 dans Mes invités Lu 4297 fois. Version imprimable

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Mercredi (23/12/15)

L'énigme de l'art

Un livre récent d’Yvon Quinioui, aussi rigoureux que subtil, et appuyé sur une connaissance sans faille des auteurs, est construit autour de cette énigme : pourquoi l’art nous paraît-il porteur de vérité (ce qu’assureront, en philosophie, des penseurs comme Bergson et Heidegger), et pourquoi cette vérité se dévoilerait-t-elle à travers le sentiment de la beauté ? C’est d’abord à démonter cette double illusion que s’attache Quiniou, et c’est ce qui fait le côté passionnant de son livre, conduit comme une enquête policière : derrière le crime parfait, il y a des coupables. Suivons son parcours → plus

Ecrit par andreani à 17:22 dans Mes invités Lu 4100 fois. Version imprimable

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Mardi (17/03/15)

Vers une désublimation totale

Le processus de désublimation répressive analysé par Marcuse, décomposition progressive de la puissance érotique et dépotentialisation de l'Eros, énonce que la jouissance - pas plus que le désir - ne constitue la fin du fin de la subversion du capital. Si, naguère encore, pesait sur elle le poids de la répression , religieuse et institutionnelle, elle tend à entrer dans le système global de la production capitaliste. La nouveauté est que le contexte de culpabilité généralisée s'accommode aisément de la législation et de la gestion programmée des multiples sources de jouissance possible, non seulement autorisées mais provoquées par le système, étant entendu que la dénomination et la désignation du champ du licite revient par là même à en indiquer les limites et à prévenir ses débordements éventuels, son empiétement sur la réalité quotidienne : "La libération sexuelle peut être poussée fort loin sans menacer le système capitaliste à son stade avancé" (Contre-révolution et révolte p 163)

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Ecrit par Alain Hupé à 19:02 dans Mes invités Lu 3917 fois. Version imprimable

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Jeudi (18/12/14)

Les religions sont-elle mortelles ?

A propos du livre d’Yvon Quiniou Critique de la religion. Une imposture morale, intellectuelle et politique

Afficher l'image d'origineVoici un livre à la fois intempestif et d’une brulante actualité. Intempestif, parce qu’il n’est pas de bon ton aujourd’hui de critiquer sans aucune concession les religions et d’annoncer leur possible disparition. Des plus actuels, car le retour du religieux est un fait majeur de l’époque et qu’il est de plus en plus lourd de menaces. Il est donc impératif de chercher à l’expliquer et de se demander comment le conjurer. → plus

Ecrit par andreani à 18:02 dans Mes invités Lu 4143 fois. Version imprimable

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Lundi (30/12/13)

Au revoir, Costanzo !

Un très grand philosophe italien s’est éteint à l’aurore du 23 novembre dernier.

C’est par le dossier « Délivrons Marx du marxisme » de la revue Eléments (hiver 2004-2005), que je l’avais découvert. Emerveillé de trouver dans sa pensée quelque chose comme l’accomplissement de certaines idées qui me hantaient après mai 68, mais à peine ébauchées, et dont j’ai cru longtemps me libérer en m’abandonnant à des rêveries, j’ai décidé de contribuer à la faire connaître. Toute modeste que soit cette contribution, je m’en fais un honneur. Je dois remercier Alain de Benoist de m’y avoir encouragé à la fin de 2008. Les lecteurs des revues du GRECE et de KRISIS ont déjà eu un aperçu de l’originalité, de l’audace, de la liberté d’allure de Preve ; ainsi que de la richesse de son œuvre par la bibliographie très complète qu’Eléments en avait donnée en 2005. Mais on s’adresse ici à des lecteurs nouveaux ; et bien que Preve  ait beaucoup écrit depuis, et que son œuvre philosophique soit sans doute destinée à s’affirmer comme l’une des plus fondatrices de ce début du troisième millénaire, trois des ouvrages qui exposent ses derniers développements viennent seulement d’être traduits en français1 . En Italie même, ses travaux sont isolés par un mur de silence, depuis qu’en 1999, une « gauche » de convention ralliée aux forces du « Nouvel Ordre Mondial » les a frappés d’un ostracisme auquel il répondit par Le bombardement éthique (Il bombardamento etico), brûlot contre l’« interventionnisme humanitaire » en Serbie. Avant de présenter cette pensée en quelques mots, il faut donc parler un peu de lui.

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Ecrit par yves branca à 15:39 dans Mes invités Lu 4356 fois. Version imprimable

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Mardi (01/10/13)

De Dieu ou de l'homme

Interprétation en totale immanence de la partie V de l'Éthique

On écartera ici la dimension métaphysique ou/et transcendante : ce qui intéresse Spinoza, c’est l’homme concret qui vit ici et maintenant. Ainsi, on pourra lire tout en immanence la 5ème partie de l’Ethique. En effet, on peut décrypter ce que dit Spinoza dans les propositions 35 et 36 de cette partie V, à partir de ce qu’il nous dit dans la partie I : la nature, ou Dieu, est un tout infini, dont nous exprimons un mode sous la forme de deux attributs, les seuls qui nous sont par ailleurs accessibles. Ainsi pensée et corps sont des réalités au sens où elles constituent des attributs de la Nature, sont une expression de la Nature, lesquels pour nous se saisissent à travers l’homme. La partie V de l’Éthique est la conséquence logique de la partie I : en partant de la puissance infinie de la nature, il s’agit de montrer que la liberté humaine n’est pensable qu’à partir de cette puissance infinie dans laquelle l’homme s’insère. La première partie de l’Ethique permet donc de bien comprendre d’une certaine manière comment nous les humains nous nous « situons » au sein de la Nature. → plus

Ecrit par marie-pierre à 21:44 dans Mes invités Lu 4810 fois. Version imprimable

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Mardi (25/09/12)

Le néolibéralisme de Friedrich Hayek et la question des inégalités

Un essai de Didier Guilliomet

Dans l'essai qui suit, mon collègue et ami Didier Guilliomet entreprend d'élucider la pensée de Friedrich Hayek en se concentrant sur la question des inégalités. Hayek qui fut l'un des inspirateurs du "tournant néolibéral" de la fin des années 1970 est la "bête noire" de la vaste troupe des antilibéraux. Mais les anathèmes se sont révélés impuissants. La pensée de Hayek est une pensée forte et pas un vague discours de justification des politiques mises en oeuvre depuis trois décennies. Elle mérite à ce titre d'être étudiée et comprise et sa nécessaire critique doit partir d'une lecture attentive, une lecture prendra en compte les présupposés théoriques aussi bien que tous les points où Hayek tape juste quand il s'en prend au socialisme sous ses diverses figures. Didier Guilliomet n'est un apôtre de la société du Mont Pélerin, le "think tank" créé par Hayek en 1947. Mais il prend Hayek au sérieux et il a bien raison. N'ayant jamais adhéré à "l'antilibéralisme" qui tient lieu de pensée à la gauche de la gauche, je lui donne bien volontiers la parole. (DC)

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Ecrit par Didier_Guilliomet à 19:08 dans Mes invités Lu 8891 fois. Version imprimable

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Samedi (11/06/11)

Une recension de "La longueur de la chaîne"

Le dernier ouvrage de Denis Collin, La longueur de la chaîne (Max Milo, 2011) commence par l’un des textes qui ont posé de façon lumineuse le problème de la liberté, à savoir la fable de La Fontaine intitulée « Le loup et le chien ». Car l’on en est encore là aujourd’hui dans notre société : si tu veux dans ton écuelle de la pizza ou du pain graissé à la viande avec force frites et mayonnaise, des distractions abêtissantes sur ton écran et des jeux pour oublier ton existence, alors tu devras flatter tes maîtres et renoncer à courir où tu veux. Le collier dont tu es attaché s’appelle Internet (la preuve, c’est que son icône est un globe survolé par une chaîne). D’où la question posée par l’auteur : en sommes-nous réduits, aujourd’hui, à ne plus négocier que sur la longueur de la chaîne ?  → plus

Ecrit par jean-marie nicolle à 18:34 dans Mes invités Lu 6105 fois. Version imprimable

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Mardi (03/08/10)

La conscience de classe

Un commentaire de Histoire et conscience de classe de Lukacs.

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Un commentaire de Histoire et conscience de classe de Lukacs. - La conscience de classe (pp. 67-107, éditions de Minuit, trad. K Axelos et J. Bois)

À partir d’un excellent exposé de la pensée de Engels sur la contradiction entre les motifs qui font que les hommes agissent et les forces historiques qui font surgir de tels motifs, Lukacs va au-delà et construit un édifice de défenses sur un sujet qui n’a retenu l’attention ni de Marx ni d’Engels: la “conscience de classe”. Ce nouveau thème acquit de l’intérêt avec la victoire des bolchéviks en Russie et les inévitables comparaisons entre le parti russe et les partis sociaux-démocrates en Europe Occidentale. À tous ceux qui étaient pleins des promesses pour l’avenir de la révolution d’octobre, il semblait que les bolchéviks avaient atteint un “niveau de conscience” supérieur capable d’éclairer le chemin pour le socialisme. Cette espérance, frustrée par la suite, exige des hommes d’aujourd’hui qui vivent à la toute fin de la retraite de la révolution russe, un réexamen des anciens mythes sur le “niveau de conscience bolchévik”. D’une certaine manière, à l’époque de Lukacs, le nouveau débat fut mal engagé. Marx, probablement, aurait préféré discuter pour savoir quelle mesure le parti bolchévik victorieux était l’expression consciente du processus historique, plutôt que de savoir si la direction du parti bolchévik avait atteint un niveau de conscience supérieur ou inférieur à celui des autres partis ouvriers. Mais Lukacs, suivant une tendance du moment, venue de Russie, préféra centrer son attentions sur la “conscience de classe” entendue comme le degré de compréhension du processus historique par les membres du parti dirigeant de la révolution. Et, suivant ce chemin, il en tira quelques conclusions intéressantes, mais aussi téméraires.

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Ecrit par dcollin à 07:38 dans Mes invités Lu 5745 fois. Version imprimable

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Mercredi (19/05/10)

Contre le cynisme libéral, fonder la politique sur la morale

à propos du dernier livre d'Yvon Quiniou

L’ambition de la politique. Changer l’homme ?

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Ecrit par dcollin à 21:18 dans Mes invités Lu 5163 fois. Version imprimable

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Jeudi (26/11/09)

Le cauchemar de Marx

Recension parue dans "Actuel Marx"

Denis Collin, Le cauchemar de Marx. Le capitalisme est-il une histoire sans fin ? Editions Marx Milo, 2009, 318 p.

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Ecrit par dcollin à 13:42 dans Mes invités Lu 5336 fois. Version imprimable

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Mardi (12/05/09)

Sur le concept de communisme

Dédié à Georges Labica (1930-2009)

1. Dans une correspondance épistolaire sur le réseau avec Attilio Mangano, publiée sur son blog (ripensaremarx.splinder.com), Gianfranco La Grassa (à partir de maintenant GLG) admet ouvertement ne plus pouvoir se dire « communiste », être anticapitaliste sans communisme, et en substance il admet ne plus avoir de concept du communisme. → plus

Ecrit par preve à 21:27 dans Mes invités Lu 10652 fois. Version imprimable

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