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Lasch avec Marx

Christopher Lasch, de manière très paradoxale, pourrait être classé dans la rubrique « freudo-marxisme » de l’histoire des idées contemporaines. Qu’il se réfère à Freud et même à une lecture très orthodoxe de Freud, Un refuge dans ce monde impitoyable en témoigne suffisamment, y compris et surtout dans ses polémiques contre les « révisionnistes » à la Fromm – même si on peut penser que Fromm n’est pas seulement cet iréniste décrit par Lasch mais aussi l’auteur d’un essai stimulant sur La passion de détruire[1]. Pour le marxisme, évidemment l’appellation ne convient pas. Lasch est un adversaire constant du « progressisme » et de la philosophie de l’histoire du marxisme orthodoxe. En ce sens d’ailleurs, il rejoint certaines des orientations prises par Adorno et Horkheimer, les principaux représentants de l’école de Francfort. Si on lit attentivement Lasch, on y voit l’attachement constant à une tradition critique qui, bien qu’hostile au marxisme, s’appuie sur la pensée de Marx ou la retrouve par d’autres chemins.

Si Lasch paraît étranger au marxisme, c’est parce qu’il critique radicalement l’abandon par les marxistes et par la gauche en général de ce que l’on pourrait appeler un « point de vue de classe ». Dans La révolte des élites, une charge contre l’idéologie des nouvelles classes moyennes intellectuelles, il s’en prend à ceux qui substituent aux conflits sociaux, à la lutte des classes, les oppositions de race et de sexe. Ainsi « la meilleure façon de comprendre les conflits culturels qui ont bouleversé l’Amérique est d’y voir une forme de guerre des classes »[2]. Ou encore ceci : « L’abandon des vieilles idéologies n’annoncera pas un âge d’or du consensus. Si nous pouvons surmonter les fausses polarisations que suscite aujourd’hui la politique dominée par les questions de sexe et de race, peut-être découvrirons-nous que les divisions réelles restent celles de classes. »[3]

La lecture de ce livre nous donne d’ailleurs des clés précieuses pour comprendre les évolutions politiques et sociales qui ne bouleversent pas seulement l’Amérique mais l’Europe tout entière. Dans Le seul et vrai paradis, publié aux États-Unis en 1991, Lasch démolit l’idéologie du progrès. On dira que cette critique n’a rien de très originale : les critiques de type écologiste (Ellul, Jonas ou les heideggériens) sont bien connues et dominent encore largement le débat public aujourd’hui. La Dialectique de la raison de Adorno et Horkheimer avait exploré brillamment le terrain sur le plan philosophique. On pourrait, dans le même ordre d’idée et dans une inspiration de type philosophie analytique, citer le livre de von Wright, Le mythe du progrès. Cependant, l’analyse de Lasch est originale à bien des égards. De l’école de Francfort, Lasch a appris l’importance d’une théorie de la culture et la nécessité de ne pas couper l’analyse psychologique de la compréhension des phénomènes sociaux. À l’inverse des critiques écologistes du progrès, Lasch ne s’intéresse pas à la critique de la technique qui lui semble visiblement sans intérêt, et il se concentre sur les questions de philosophie politique et d’autoreprésentation de la société (ce qu’on pourrait encore appeler une analyse critique des idéologies). Là encore, une certaine lecture de Marx pourrait nous conduire à la même critique de l’apologie du progrès, à condition qu’on oublie les dogmes de la « croissance des forces productives » et qu’on veuille bien lire avec l’attention qu’elles méritent les pages que Marx a consacrées à la destruction des communautés paysannes lors de la « grande transformation » qui marque la naissance du capitalisme en Angleterre, ou encore aux communautés paysannes russes.

Le lecteur pourrait nous faire remarquer qu’il devient plus difficile de relier Marx et Lasch lorsque l’on traite de la famille. Lues un peu vite, les paroles du Manifeste de 1848 résonnent encore : le communisme n’est-il pas la fin de la « famille bourgeoise » ? « La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent. » Ou encore « L'abolition de la famille ! Même les plus radicaux s'indignent de cet infâme dessein des communistes. Sur quelle base repose la famille bourgeoise d'à présent ? Sur le capital, le profit individuel. La famille, dans sa plénitude, n'existe que pour la bourgeoisie ; mais elle a pour corollaire la suppression forcée de toute famille pour le prolétaire et la prostitution publique. La famille bourgeoise s'évanouit naturellement avec l'évanouissement de son corollaire, et l'une et l'autre disparaissent avec la disparition du capital. » Mais ces déclarations sont loin d’être aussi univoques : « Les déclamations bourgeoises sur la famille et l'éducation, sur les doux liens qui unissent l'enfant à ses parents deviennent de plus en plus écœurantes, à mesure que la grande industrie détruit tout lien de famille pour le prolétaire et transforme les enfants en simples articles de commerce, en simples instruments de travail. Mais la bourgeoisie tout entière de s'écrier en chœur : Vous autres, communistes, vous voulez introduire la des femmes ! Pour le bourgeois, sa femme n'est autre chose qu'un instrument de production. Il entend dire que les instruments de production doivent être exploités en commun et il conclut naturellement que les femmes elles-mêmes partageront le sort commun de la socialisation. Il ne soupçonne pas qu'il s'agit précisément d'arracher la femme à son rôle actuel de simple instrument de production. » Marx n’appelle donc pas à la destruction de la famille – un appel qui serait parfaitement ridicule. Il constate que le développement même du mode de production capitaliste détruit la famille en la réduisant à des rapports d’argent et des rapports d’exploitation. On ne trouvera rien de profondément différent dans Un refuge. Le travail de Lasch consiste précisément à montrer que là où féministes, progressistes et libéraux en tous genres voient un progrès de l’émancipation humaine – celle qui nous débarrasse de la vieille famille patriarcale oppressive – s’accomplit en réalité un élargissement de la sphère de domination du mode de production capitaliste. Sa défense de la famille nucléaire refuse d’être assimilée à une politique réactionnaire et il s’agit de comprendre que « la famille constitue une ressource culturelle importante dans la lutte menée par la classe ouvrière pour sa survie. »[4]

La différence fondamentale entre Lasch et Marx ne réside pas dans un désaccord de fond mais dans une différence de position historique. Lorsque Marx annonce la mort de la famille bourgeoise, il n’annonce ni le vagabondage sexuel généralisé, ni l’abolition de la différence des sexes et autres calembredaines post-modernes. Il est persuadé qu’une nouvelle famille, débarrassée des rapports d’argent surgira prochainement avec le communisme dont le triomphe lui semble proche en 1848 ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle toutes ces questions sociétales n’occupent chez Marx rigoureusement aucune place (au grand dépit des gauchistes marxistes). Lasch au contraire écrit à une époque où la perspective d’une transformation sociale radicale semble bien éloignée et où, au contraire, c’est la « révolution passive » (Gramsci) qui mine progressivement toutes les bases de l’indépendance et de l’autonomie des individus en détruisant toutes les formes d’organisation sociale et culturelle qui permettent de résister au grand automate qu’est le capital soumettant tout à sa loi.

Ainsi la critique du féminisme opérée par Lasch s’inscrit entièrement dans une problématique marxienne : « Le problème du travail des femmes doit être envisagé à partir d’une perspective plus radicale que tout ce qui a pu émerger du mouvement féministe. » Ce n’est donc pas leur radicalité que Lasch reproche aux féministes et aux courants de la nouvelle gauche, c’est bien plutôt leur manque de radicalité ! Et il précise encore : « Plutôt que de se demander comment les femmes peuvent s’émanciper de la famille, il faudrait se demander comment le travail pourrait être réorganisé – humanisé – de façon à leur permettre d’entrer en compétition avec les hommes sur le terrain économique sans avoir à sacrifier leur famille ou même l’espoir d’en fonder une. »

L’analyse de Lasch est conduite entièrement en posant comme acquises les principales thèses de Marx, telles qu’on peut les lire dans Le Capital. Que la sauvagerie et la violence soient d’abord le fait du monde des affaires, c’est affirmé dès les premières lignes du chapitre I. Et c’est pour cette raison que le discours sur « l’inviolabilité du foyer est une imposture dans un monde dominé par les consortiums géants et les procédés de la publicité. » Ce sont encore les analyses marxiennes que suit Lasch à propos des processus de « socialisation de la reproduction ».

Plus fondamentalement, Lasch se rattache à Marx sur le plan théorique, c’est-à-dire sur le plan des principes de l’analyse des phénomènes sociaux. Citons-en deux exemples. D’une part, il y a, implicitement, la critique de la sociologie de Durkheim comme sociologie holistique, négatrice du conflit social et apologiste de l’État-éducateur – on trouvera une virulente critique de l’État-éducateur chez Marx dans la Critique du programme de Gotha. Dans le prolongement de cette critique de Durkheim, il y a chez Lasch un refus d’analyser la société à partir de forces sociales abstraites et une volonté de replacer au centre de la compréhension des phénomènes sociaux l’action des individus, une position à la fois ontologique et métaphysique qui est cœur de la théorie marxienne[5]. Ainsi Lasch affirme : « aucune innovation sociale n’intervient de façon automatique, mais exige toujours une intervention active de la part de l’homme. Les hommes sont les auteurs de leur propre histoire, bien qu’ils l’écrivent, c’est certain, dans des conditions qu’ils ne choisissent pas avec des résultats parfois opposés à ceux recherchés. » Cette dernière phrase est une paraphrase transparente du début du 18 Brumaire de Louis Bonaparte de Marx. Lasch rejoint encore Marx sur un autre point, la compréhension des mécanismes de l’idéologie qui obstruent la connaissance réelle des phénomènes sociaux. Ainsi, « les produits de l’activité humaine, et surtout ceux de nature supérieure, par exemple l’ordre social lui-même, prirent l’apparence de quelque chose d’extérieur et de radicalement étranger à l’espèce humaine. » Lasch décrit ensuite les processus d’objectivation du travail dans des termes empruntés directement à l’analyse marxienne. Il conclut, reprenant la célèbre analyse du fétichisme de la marchandise dans la section I du Capital : « les relations entre les hommes, comme l’observait Marx, adoptaient la forme fantastique d’un rapport des choses entre elles. »

Concluons. Lasch fait incontestablement partie de ces auteurs qui se sont mis à l’école de Marx et l’ont prolongé et enrichi. Pour comprendre cela, évidemment, il faut en finir avec les prétentions du marxisme ordinaire et singulièrement de la gauche contemporaine à porter l’héritage de l’auteur du Capital. Sur le plan politique, Lasch contribue à une critique radicale du gauchisme sociétal – celui des années de l’immédiat après 68 – mais aussi du social- actuel, c’est-à-dire de tous ceux qui remplacent la question sociale, celle de la domination et de l’exploitation, par les questions « sociétales ». Lecture salutaire donc, par les temps qui courent.

Le 30 août 2012 – Denis COLLIN

PS: Demandé par "Le Causeur", cet article est finalement refusé par la rédaction, "trop théorique" disent-ils... Peut-être le pluralisme "inscrit dans l'ADN" de cette revue (E. Levy dixit) ne s'étend-il pas jusqu'à la philosophie et à fortiori à Marx. Leçon à méditer.

[1] Erich Fromm, La passion de détruire, Anatomie de la destructivité humaine, Robert Laffont, 1975

[2] La révolte des élites, Climats, 1996, p.32

[3][3] Op. cit. p.122

[4] Cette citation et toutes les suivantes sont extraites de Un refuge dans ce monde impitoyable. La famille assiégée.

[5] Sur ce point nous nous permettons de renvoyer à nos ouvrages, La théorie de la connaissance chez Marx (L’Harmattan, 1996) et Lire et comprendre Marx (Armand Colin, 2005-2008)

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Ecrit par dcollin le Mardi 4 Septembre 2012, 16:27 dans "Actualités" Lu 7419 fois. Version imprimable

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Commentaires

gender study et Marx

fabrice - le 24-09-12 à 13:05 - #

Vous parlez de nouvelle idéologie des classes moyennes, d'une part j'aimerais que vous précisiez qu'elles sont ces nouvelles classes moyennes. Mais surtout que vous ne fassiez pas ce que vous reprochez au journalistes dans votre texte sur Badiou, que les journalistes ne s'interresse qu'au féministes consensuel qui parle d'émancipation avec les accent de l'esclavage comme disait Debord c'est vrai. Mais cela n'implique pas que toutes les gender stdy ne prennent pas eu compte la dimension capitaliste dans la domination de ce qu'on appelle benoitement une femme. En claire pour paraphraser Marx il devient complétement ridicule de parler des femministe avec un F qui n'existe que dans l'esprit embrumé des philosophes. 
Premièrement, théoriquement les gender study sont revenu sur le concept de femme que vous employé avec une légéreté inadmissible pour un philosophe, vous faite comme si il y avait qq que chose qui à travaer l'histoire pourrait s'appeller femme, sans evidemment vous poser la qustion de savoir si la pratique vivante des individus vous permet une telle généralisation, en claire la femme n'existe pas. 
Justement le black femminisme puis après lui toutes les théories queer ont réfléchi à la façon d'envisager l'intersectionnalité des dominations. Peut-être ne le savez vous pas mais Angela Davis posait clairement la question dans se sens la. En tant que femme noire pauvre américaine, ai-je nécessairement qq que chose en commun avec une femme blanche riche. La réponse étant évidemment déja dans la question. 
Donc faire, comme vous le faite, une sorte d'impossibilité de lié toutes problèmatique du genre avec la domination de classe est historiquement fausse et naive. La théorie du patriarcat n'est pas toujours vue comme une théorie transhitorique, même chez un auteur comme Illitch, qui n'est pas spécialement marxiste, le patriarcat est historisé comme forme de domination spécifiquement capitalisme (ou plus récemment chez des marxien comme Krisis) donc une phrase comme  "Le travail de Lasch consiste précisément à montrer que là où féministes, progressistes et libéraux en tous genres voient un progrès de l’émancipation humaine – celle qui nous débarrasse de la vieille famille patriarcale oppressive" est simplememt fausse, en effet en caricaturant la pensé du genre dans la pensé "féministe" vous empéchez de saisir la problématique propre au gender study, qui ne se résolverons pas nécessairement par l'apparition du communisme.
Ce qui m'embete encore plus ce sont vos propos péremptoire du type "Marx n’appelle donc pas à la destruction de la famille – un appel qui serait parfaitement ridicule." Vous êtes sérieux quand vous écrivez ça, il serai ridicule de vouloir brisé le modèle de famille nucléaire, qui est fille du capitalisme? Donc une communauté auto-productive qui déciderai d'avoir une propriété commune des enfants, comme il existait dans beaucoup de société précapitaliste, serai une extravagence??? 
Ou encore quand vous dite: "Lorsque Marx annonce la mort de la famille bourgeoise, il n’annonce ni le vagabondage sexuel généralisé, ni l’abolition de la différence des sexes et autres calembredaines post-modernes". vous faite comme si les théories féministes étaient sorti du chapeau de théoricienne, mais comme à première vue les concepts d'homme et de femmes ne vous pause guère de problème, j'aimerais vous signaler que c'est dans la subjectivité et la pratique que sont née les théories queer qui ont commencer à détruire le cadre conceptuelle et binaire de l'homme et de la femme. Que faites vous des gens de sexe biologique femme par exemple mais qui ne se sente pas femme...? Avez vous l'intention de les passer en camp de concentration pour leur apprendre le sens du mot femme...C'est bien par ce que leur subjectivité radicale les mettait dans une situation de lutte effective pour la reconnaissance et le droit à avoir cette subjectivité que ces luttes ont apparu et non pour cacher les question de classe. (A première vue vous aimez Henry que quand cela vous arrange)
Désolé mais pour moi une société communiste sera une société libre et comme le disait Henry ou pourront s'épanouir les subjectivités individuelles, ce qui, ne vous en déplaise, laisse la place à la liberté de choisir ces pratiques sexuel et le genre qui nous convient le mieu. Une société qui n'imposera pas comme un choix onthologique déja fait la correspondance entre une identité sexuel et un sex biologique (identité qui meme sur le plan biologique pose problème)


Pour finir sur qq que chose qui n'est pas directement en lien "« Plutôt que de se demander comment les femmes peuvent s’émanciper de la famille, il faudrait se demander comment le travail pourrait être réorganisé – humanisé – de façon à leur permettre d’entrer en compétition avec les hommes sur le terrain économique sans avoir à sacrifier leur famille ou même l’espoir d’en fonder une" A première vue Larsh que je ne connais pas bien reste un marxiste classique qui nous défend l'économie et le travail, mais comme le faisiat remarquer Illitch avec justesse, de moin sur ce point, il est utopique (au sens de Marx) de vouloir l'égalité dans le travail salarié, car c'est le travail salarié qui a crée toutes les figures de domination patriacarle que l'on connais, seul une sorti de l'économie peut à la rigeur, et pas avec certitude, nous permettre une meilleur égalité. 
Si vous aviez vécu un petit peu au sein du MST vous verriez comment cette idéologie de l'économie et du CARE et utopique pour une libération des femmes, vous verriez comment votre famille traditionel conserve tous les attribut de la famille bourgeoise...
Cordialement fabrice encore désolé pour la structure argumentative qui est loin d'etre parfaite


Re: gender study et Marx

dcollin - le 25-09-12 à 10:27 - #

Je n'ai jamais remis en cause la liberté de choisir ses "pratiques sexuelles". Chacun prend son plaisir où il le trouve et ce qui se passe entre adultes consentants ne devrait pas faire l'objet de réglementation! Le problème est dans la confusion entre institutions sociales et pratiques sexuelles. Il me semble que ce sont deux choses radicalement différentes. L'institution du mariage monagamique n'a jamais empêché les époux d'aller voir ailleurs.
Pour le reste, il y aurait beaucoup à dire. Mais il vous faudra commencer par lire le livre de Lasch, dont je fais la recension.Cela clarifiera la discussion. Quant au communisme tel que vous le définissez il ressemble soit aux utoipies fourièristes soit à l'enfer (et peut-être aux deux à la fois). Lépanouissement de toutes les subjectivités me semble un programme politique assez étonnant. Les subjectivités sadiques, les passions destructives pourront-elles aussi se manifester librement? Quant aux enfants qui n'ont plus ni père ni mère mais sont élevés par la communauté, on trouve cela chez Platon et la République de Platon n'est pas très attractive pour qui tient à la liberté.


Re: gender study et Marx

fabrice - le 25-09-12 à 12:09 - #

Premièrement j'aimerais signaler que vous ne répondez qu'a deux petits points de détail de mon argumentation. Le principale étant votre façon, à mon sens, de naruraliser les concept de femme et d'homme et de ne pas voire comment la critique de ces concepts n'est pas necessairement un gallimatia post-moderne mais peut etre raccroché à une critique radicale du capitalisme.  (L'exemple d'Angela Davis par exemple)

Pour ce qui est de votre réponse le problème est bien l'institution d'une norme hétérocentré, que les homme est pu faire ce qu'il voulait (ce qui serai à prouver) implique quand meme une forme de domination de l'institution pour ceux ne renttrant pas dans ces cadres. Si il est vrai que l'on a rarement empéché la pédérasterie quand elle n'était pas revendiqué on sait quand meme ce qui est arrivé a Wilde. Il me semble donc problématique dans une perspective communiste de vouloir institué, du haut de sa chaire de philosophe, une norme hétéro-centré.
C'est pourquoi je ne vois pas en quoi une commune qui voudrai instituer librement d'autre meurs et d'autre norme non nécessairement hétéro-centré vous pause problème.
Quand je parle de libre dévelopement je parle à la façon de Marx, en effet à partir du moment ou cette subjectivité n'est pas la robinsonade libérale d'un homme détaché de toute entrave mais nécessairement rattaché à un grope d'humain il y a donc instituionalisation et donc conflit entre les subectivités qui doivent être résolu par le droit, et non le libre déffoulement des passion. Je ne sais pas pourquoi on caricature la pensé de 68 dans ces termes, lecture erroné et stupide des situ et de Sade, qui ne l'oublions pas faisait quand meme parti des enragés... (Je parle de Sade).
Quand à votre dernière phrase sur les enfats elle est rigolote, on la trouve aussi chez sade qui dans son délire républicain voulait confier tous les enfants à la république pour qu'il n'y est pas de différenciation entre eux. Vous voyez les républicains aussi peuvent aller loin... Mais ce n'était pas le sens de ma phrase, elle faisait plus allusion à "l'ile des bienheureux" de Strinberg mais la question n'est pas la, juste de faire remarquer que pour moi ce n'est pas le rôle d'un philosophe de vouloir prescrir les formes de liberté que pourrait se donner une communauté. Je signaler simplement que la propriété commune des enfant à exister dans beaucoup de société sans que cela soit nécessairement qq que chose de mal. 
cordialement


Après Lasch, Michéa ?

Coralie Delaume - le 18-03-13 à 15:32 - #

Et maintenant, sous nos yeux ébahis, un petite recension du dernier Michéa ? 
J'ai bien compris pourquoi Michéa n'aimait plus la gauche, mais j'ai aussi l'impression qu'il n'aime pas Marx. J'aimerais comprendre pourquoi. 
A moins que ce soit plutôt "le marxisme" - et non Marx - son vrai problème.
Bien à vous


Re: Après Lasch, Michéa ?

dcollin - le 18-03-13 à 19:40 - #

Le dernier livre de Michéa, "les mystères de la gauche" est vraiment intéressant, comme l'était "Le mythe d'Orphée" et généralement tout ce que produit cet homme-là. Dans son dernier livre notamment, il cite abondamment Marx et Engels à l'appui de son propos. Donc, son problème ce n'est pas Marx mais le marxisme, un point de vue que je ne peux que partager!
DC