Esthétique de Hegel
Jean-Louis VIEILLARD-BARON et Véronique FABBRI '(L'Harmattan - 1997 - Collection Ouverture Philosophique.)
A partir des travaux sur les cahiers de notes des élèves de Hegel, une
relecture de l'esthétique qui tente de rompre avec l'interprétation
traditionnelle qui vient de la publication de l'Esthétique par Hotho. Pas de
révélation ni de révolution. Les thèses générales de Hegel sur l'art ne sont
pas seulement dans les notes de Hotho mais aussi dans la "Phénoménologie
de l'Esprit" et dans "L'Encyclopédie". Mais de nouvelles
analyses qui donnent une vision plus fine et plus nuancée de la pensée de
Hegel. Plusieurs auteurs reviennent sur la question de la "mort de
l'art" et de son complément dans l'apologie de l'art classique (grec) qu'à
la suite de Hotho on aurait transformés en dogmes intangibles, alors que les
travaux plus récents montrent un Hegel attentif à l'art qui se fait à son
époque et loin d'être uniment plongé dans cette nostalgie d'un passé révolu à
quoi se résume bien souvent l'esthétique hégélienne. De même, alors que
certains disciples de Hegel ont engagé la réflexion dans la voie d'une apologie
de l'art allemand contre le cosmopolitisme et l'affaiblissement de l'esprit
national, on rappelle que Hegel s'opposait à cette "stupidité
allemande".
Parmi les 9 études qui constituent le volume, on retiendra particulièrement
celle de Annemarie Gethmann-Siefert, Art et quotidienneté (Pour une
réhabilitation de la jouissance esthétique), celle de Jacques d'Hondt,
"Hegel et la mort de l'art" ou encore celle de Helmut Schneider,
"La théorie hégélienne du comique et la dissolution du bel art."
Ecrit par dcollin
le Dimanche 27 Mars 2005, 14:15
dans "Bibliothèque"
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